Malgré cette nouvelle un peu amère, je prend rendez-vous assez rapidement pour Necker. C’est planifié début janvier. Nous essayons de ne pas trop y penser avec mon mari et vivons au jour le jour.
Les fêtes se passent bien: les enfants sont gâtés, les parents et grands-parents sont heureux de voir les yeux des enfants qui pétillent…Nous passons de bonnes fêtes. 2017 laisse la place à 2018.
Janvier se passe bien, avec la psychanalyste, j’avance pas à pas. Je me rends compte que l’on (d’ordre générale , l’être humain ) s’exprime beaucoup pour être heureux avec le verbe avoir: avoir une maison, avoir un mari, avoir des enfants, avoir un travail…mais on se rend vite compte qu’avoir ce n’est pas ETRE…. je continue le gros travail sur l’être, sur le qui je suis,…je discute beaucoup avec mon meilleur ami et en effet, changer, se tourner vers le bonheur et donc vers la connaissance de soi, c’est être, et ça passe par le vocabulaire, par celui que l’on emprunte tous les jours….car ce qui est important c’est la manière de raisonner. On doit d’abord définir ce que l’on veut, pour savoir ce que l’on peut faire, pour savoir ce que l’on doit faire et du coup ce qu’il faut faire… essayer vous verrez…
Pour bébé, je me rends donc à Necker pour une échographie et consultation avec un spécialiste derrière. C’est mon papa qui sait très bien où se situe l’hôpital qui m’accompagne, ma maman gère mes 2 pépettes et mon mari ne pouvant venir, travail oblige, on échange par téléphone. (vive la technologie) Pour moi qui vient de la campagne,(disons dans une ville de 3000habitants, ce n’est pas un village perdu au milieu de nulle part mais ce n’est pas Paris non plus)…. Necker c’est comment dire: une usine. Plusieurs bâtiments, plusieurs étages avec des lettres, des chiffres comme repères….j’arrive à trouver le service en question, on me demande de patienter dans la salle d’attente 4 (c’est pour vous dire…) et la salle est bondée. Heureusement j’ai amené avec moi un livre, je patiente, donne des nouvelles à mon mari au fur et à mesure.
Je suis déjà reçue par une aide-soignante et une infirmière. Je fais le point avec elles sur le pourquoi de ma venue, mes questions, la suite. Après cet entretien, je suis rassurée par la prise en charge, parce qu’elles comprennent mes angoisses et mes peurs. Pour la suite et mes questions tout dépendra de ce que me dit le gynécologue lors de l’échographie. Après 3heures interminables d’attente, un gynécologue et son assistant m’installent dans un cabinet et l’échographie commence. Je reconnais bien là leurs renommées par les équipements. Je n’avais jamais vu des images comme celles-ci de mon bébé, sous toutes les coutures et avec une précision sur les traits de tout son corps, waouh, je suis bluffée. L’échographie dure assez longtemps, la gynécologue est obligée d’appuyer fortement sur mon ventre pour avoir des mesures au plus proche. Ils prennent des clichés de ses 2 reins dans tous les sens. Ils arrivent à évaluer la taille, l’épaisseur et plein d’autres choses….Après avoir récupéré le compte-rendu de l’écho, je file au service de chirurgie viscérale, uropédiatrie pour échanger avec le professeur Aigrain, spécialiste dans ce domaine. Je suis reçue par un Monsieur d’un certain âge et d’une grande gentillesse. Il m’explique tout dans les moindres détails avec beaucoup de simplicité et me rassure. Donc mon fils a un soucis à la jonction pyélocalicielle (vous avez vu ce mot savant que je vous sort, c’est la jonction du conduit partant du rein qui va à la vessie, soit elle est bouchée, soit elle est mal finie). Selon le Pr Aigrain ce genre de soucis arrive assez souvent chez les garçons, il en voit facilement 2 cas par semaine. Il est calme et apaisant. Au vue de la croissance de la dilatation du rein , je dois revenir dans 3 semaines pour une échographie de contrôle. On envisage toutes les probabilités: de déclenchement ou non, d’accouchement ou non à Necker, d’opérations ou non, à quel stade, la santé de mon fils, son avenir… il prend le temps de répondre à toutes mes questions. Je repars le rendez-vous prochain pris et beaucoup plus sereine car ce soucis peut se régler et mon fils sera en bonne santé. Ouf!!! Je suis soulagée, toujours inquiète. (en même temps, toujours quand ce sont nos enfants).
Février, je me retrouve en pause pour les mêmes raisons que le premier arrêt. Celui-ci est aussi difficile à vivre, car je me sens responsable de laisser mes apprentis comme ça, une organisation aurait du être trouvée mais pas aussi tôt. Il me faudra 2 semaines pour accepter, 2 semaines où je reçois des mails de mes apprentis me disant qu’ils me comprennent et que je dois prendre soin de moi pour revenir en pleine forme après, 2 semaines de soutien intense par mon mari qui me propose même de rester avec moi quelques jours, il est adorable! Pour mettre ce temps à profit je continu de voir des artisans pour des travaux et d’obtenir des devis. On se rend vite compte avec mon mari que les tarifs sont divers et variés, que le choix va être difficile car ils ont des techniques différentes, qu’ils sont tous débordés de chantiers. Ca ne va pas être simple. D’autant plus que nous devons déposer des papiers en mairie pour la demande de travaux, les artisans rempliront leur partie mais aucun ne peut faire cette partie. Je me renseigne et me rend vite compte que c’est extrêmement difficile à remplir si on est pas architecte, car les papiers en soi ça va mais tous les plans qui sont demandés….ouille ouille ouille
Pendant cet arrêt je ne vois donc plus ma psy mais continues toujours de travailler sur moi, moins c’est certain. Je l’appelle pour décommander une séance que nous avions et elle me propose au besoin de faire une séance par téléphone. J’en prends bonne note et je trouve cette proposition généreuse. Je retourne à Necker, plus cool. Même constat que la première fois, la dilation grandit mais en même temps bébé aussi, tout est proportionnel et non aggravé donc on continue le suivi: rendez-vous dans 3 semaines pour écho.
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