Quelle vitesse…

par | Mar 30, 2021 | 0 commentaires

Avril 2018……

Mon dernier petit trésor arrive, et on peut dire qu’il est pressé…

Vous savez ce moment paradoxal que toute femme enceinte attend, l’arrivée de son bébé et quand ça arrive vraiment, comme un moment d’hésitation et de panique. Toute la veille et toute la nuit je sentais que ça travaillait mais je ne voulais pas lever mon mari trop tôt. Vers 5h quelque chose, presque 6h du matin, les douleurs se faisaient de plus en plus fortes. Du coup je réveilles mon mari, téléphone à mes parents pour les prévenir. Ils viennent à la maison car vu l’heure, les 2 grandes sœurs dorment à points fermés. Nous partons à la maternité avec mon mari. Une sage-femme m’ausculte, me mets sous monitoring. Nous préviens que ce sera pour aujourd’hui mais pas imminent. (dans le jargon on me dit que je suis qu’à 1 à 2 doigts…) Elle nous monte dans notre chambre et nous explique qu’elle reviendra d’ici une petite heure. Pendant ce temps, je m’installe dans la chambre, ça me permet de penser à autre chose et puis je vais prendre une douche car l’eau chaude sur le ventre ça me soulage énormément. 45minutes passent et la sage-femme rentre afin de m’ausculter. Là c’est bon, nous descendons donc à pieds jusqu’en  salle d’accouchement avec je dois le dire 2 arrêts pour des contractions douloureuses. La sage-femme m’installe, me place sous sérum phy, et part pour appeler l’anesthésiste. Pendant ce temps les contractions doublent en intensité et en nombre. C’est un univers qui se forme à l’intérieur de moi, avec toutes transformations…. Je demande à mon mari d’appeler la sage-femme car la douleur est à son paroxysme et surtout je sens mon bébé qui est sur le toboggan de sortie. La sage-femme arrive, me rassure et mets un gant pour savoir où j’en suis et là……..elle dit : 5,6, ha oui, attention la poche », se décale, la poche des eaux éclate, « 7,8, 9, 10….. bébé est là madame, je mets un autre gant, ne poussez pas là je le retiens, sinon il tombe, ok?, je le sort et c’est fini » Moi : « heeeeuuuuuuuuuu……oui », en même temps je suis tellement surprise avec tout ce qui vient de se passer … elle appelle sa collègue, qui se précipite, lui enfile un gant et bébé est là, posé sur ma poitrine, aussi choquée que moi sur cette arrivée assez rapide. Nous profitons de l’arrivée de notre bout de chou, tout mignon et léger qu’il est. Arrivé avec une semaine d’avance et son petit soucis au rein, nous savions qu’il serait un peu plus léger que ces sœurs et j’ai envie de rajouter que vue son arrivée tant mieux … Dès l’arrivée en chambre, on nous donne le protocole à suivre pour son médicament en prévention d’une future infection urinaire pour le premier mois de sa vie. Le 2ème jour, en matinée, 1ère échographie de mon loulou pour son rein, et là c’était un déchirement, pas par la conclusion car le résultat était satisfaisant, mais par le fait de poser mon fils aussi petit qu’il soit sur ce brancard immense pour lui à peine à 1jour de vie. J’ai eu le cœur brisé, c’était fou cette sensation qui m’envahissait. Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai pris la pleine mesure de ce dicton « que l’on peut mourir » pour un être cher et c’est ce qui fait que je suis encore plus protectrice avec celui-là qu’avec mes 2 premières.

Nous rentrons à la maison, nous essayons de prendre nos marques. Les grandes soeurs sont ravies que tout le monde soit rentré à la maison et nous aussi. Les 15 premiers jours sont plutôt tranquilles car mon mari a pris son congé paternité et profite autant que possible de bébénou. Les grandes sœurs sont heureuses car nous allons les chercher à la sortie de l’école.

Nous essayons de reprendre un rythme de croisière…. sauf que…. c’était sans compter sur cette inconditionnelle volonté à TOUT faire, mais tout…. Je voulais m’occuper de mon bébé et en même temps, je voulais trouver du temps pour mes filles, du temps pour mon mari, du temps pour la maison et son intendance. Comment vous dire que c’était mal parti, enfin moi je croyais que c’était possible, que c’était une question d’organisation et de timing. Il s’avère que mon fils ne faisait que des siestes de 20minutes, sauf bien sur quand j’avais de la visite. 20minutes c’est à peine le temps de….., de ne rien faire, on ne fait rien en 20minutes et puis le temps qu’il s’endorme, bref c’était épouvantable, pas assez de temps de repos pour lui ou pour moi, du coup j’étais sur les nerfs, sur le qui vive du moindre bruit, moindre son… Quand j’y repenses en vous écrivant ces quelques lignes c’était complètement stupide…..Bref….Mon bébé allaité était très gourmand et donc prenait les 2seins mais contrairement à mes 2 précédentes filles, il n’arrivait pas tenir ou garder le mamelon en bouche donc j’étais très très souvent obligée de rester éveillée (dans les nuits) pour lui redonner. J’étais claquée, sans force et ça vraiment ça m’a miné le moral, car je suis extrêmement dynamique d’habitude. Alors le fameux baby blues ok, mais là vraiment c’était une dépression, maintenant je peux le dire. Juin présente le bout de son nez et je suis encore limite…. Je dois me reprendre et aller mieux, je décide après nombreux conseils et « nombreux coups de pieds aux fesses » de demander de l’aide. J’apprends à lâcher-prise. C’est vers ma nounou, l’assistante maternelle de mes filles, que je me tourne afin qu’elle me prenne mon fils une à plusieurs heures 2 fois par semaine. Pendant ce temps je dors, je me repose et surtout j’ai hâte de retrouver mon fils. Je retrouve le sourire et découvre un bébé plein de sourire et de vie. Au fur et à mesure, il est mieux, je suis mieux et franchement on revit TOUS…

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