Nous voilà déjà en juin 2017, ce que le temps passe vite….
La période de la fin d’année scolaire, avec les examens, les notes, les conseils de classe, les réunions à n’en plus finir, les enfants fatigués et survoltés car ce sont bientôt les grandes vacances… un grand moment d’effervescence…
Bon déjà, mon contrat de travail sera renouvelé, c’est une bonne chose. Je peux partir en vacances plus sereine.
Les vacances se passent bien, nous (les enfants et moi) oublions le réveil-matin et c’est super, on prend le temps, selon notre rythme. Nous restons en juillet à la maison, on installe la piscine, on profite du soleil, on joue, je potasse mes cours et les prépare pour l’année prochaine. Août arrive et mon chéri de mari est enfin en vacances…Mon mari a ces congés qui sont imposés car la société dans laquelle il travaille, ferme en aout pendant 4semaines. Les bagages sont pliées et en route pour les vacances, sur la côte bretonne. Nous profitons de la légèreté de l’air marin, nous rechargeons les batteries, ça fait un bien fou!!!
Les vacances sont finies, la rentrée a sonné….Nous commencerons cette année avec un week-end en amoureux, les enfants sont chez papi-mami, merci à eux. On se fait un week-end sur Provins, mon mari connait très bien cette ville puisqu’il y a passé ces années collèges, alors je suis le guide: magnifique ville pleine d’histoire et de monuments! On se retrouve tous les 2, ça fait du bien de temps en temps, car n’oublions pas que nous sommes parents mais avant tout un couple, 2 personnes qui s’aiment… Pendant ce week-end je réserve une petite surprise à mon mari, en lui annonçant que j’attends notre 3ème enfant. Nous sommes comblés, ce petit bonheur est prévu pour avril selon mes calculs. Du coup on réfléchit de suite avec mon mari à repenser et projeter des travaux car notre maison ne comporte que 3 chambres. Bon j’avoue on y avait déjà réfléchi de nombreuses fois, dès la première visite en fait, en se disant ok, on verra quand, et là c’est le moment, enfin pas tout de suite tout de suite, le bébé arrivera en avril et après comme je vais l’allaiter comme les 2 grandes soeurs, je le garde au moins 3mois avec nous dans la chambre, mais bon on se projette et puis les travaux sont assez importants donc on décide à appeler des artisans pour des devis et avancer.
Lors de cette rentrée, j’en profite pour annoncer à mon directeur que je suis enceinte. Je le préviens pour qu’il soit au courant, par respect et puis c’est aussi mon collègue de travail. Par contre je lui demande de ne rien dire aux autres collègues car on est au début de la grossesse et puis mes précédentes grossesses s’étaient très bien passées, sans arrêt donc pourquoi pas celle-là. Je préviens aussi la psy avec laquelle j’ai rendez-vous, et depuis avril c’est une fois par quinzaine.
Novembre 2017, je suis en arrêt de travail, suite à une consultation pour mon suivi grossesse: bébé appui très très fortement sur le col et avec 1h30 de route aller-retour, la sage-femme me demande de rester calme et au repos… Je vous avoue que je suis dénue, sur les fesses, je ne pensais pas être arrêtée, j’ai même pensé à ne pas le prendre mais il ne s’agit pas que de moi…L’arrêt est difficile car il est vécut comme une contrainte, j’ai du mal à prendre du temps pour me reposer, je suis toujours en action normalement. En plus, je dois faire une prise de sang tous les mois, bon ça à la rigueur j’ai l’habitude, c’est surtout que j’apprends que je dois passer une amniocentèse, cette immense piqure qui rentre dans le ventre, passe dans le liquide amniotique…..ça fait flipper… Pendant mon arrêt, je me rend plusieurs fois à la maternité pour faire l’amniocentèse mais je suis recalé 2 fois car le fœtus est encore trop petit ou trop jeune et donc la quantité de liquide amniotique ne sera pas assez suffisante, et à chaque rendez-vous c’est la même chose, je flippe, je flippe, les pensées sont négatives… je me mets déjà dans l’option que mon enfant sera « différent » et j’imagine déjà la scène avec le gynécologue qui me l’annonce, me demandant direct derrière « alors qu’est-ce-qu’on fait? on le garde? » c’est atroce de demander ça, comme ça, ha…. j’enlève tout de suite ces pensées de ma tête, bon elles reviennent mais moins fortes, je m’inquiète…. Le temps passe tellement lentement en attendant le résultat… un côté positif à cela, on saura de suite si c’est un garçon ou une fille, les chromosomes ça ne trompe pas.
Le résultat tombe 3 semaines après , nous sommes en décembre 2017: tout va bien, le bébé est « normal »…, quand je repense à la torture que je me suis faite toute seule dans ma tête, rrrhhhaaaa l’horreur…et en même temps nous apprenons que c’est un petit garçon qui viendra agrandir la famille. Nous sommes comblés et nos filles aussi, elles avaient envie toutes les 2 de changer: « bah tu comprends maman, y en avait marre d’avoir une sœur, là c’est bien, ça va équilibré »…. la blague, elles me font rire, ça fait du bien de rire, je pleurs…..oui oui encore…
Ca faisait longtemps que je n’avais pas pleuré, quelques jours, voir quelques heures, non sérieusement je pleurs car je relâche toute la pression de ce qui vient de se passer ces derniers mois… et je comprends que j’ai trop minimiser les choses et surtout leur impact donc j’ai pas laisser les choses aller d’elles-mêmes, j’ai voulu contrôler et je me prends de plein fouet toute cette pression qui maintenant retombe…
Il est important de véritablement accueillir chaque événement et donc chaque émotion, prendre le temps de s’écouter.
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