Ca n’aura pas suffit, février arrive et avec lui un gros coup de blues. Je me remet en question, ça ne va pas, je ne suis pas heureuse avec ce que je fais. Je fais donc des recherches sur la reconversion, sur le fait ne pas se sentir bien dans son travail. Après un échange avec mon meilleur ami, je tombe sur les travaux de Guillemette Moreau, je vous laisse aller zioter ce qu’elle fait, sur youtube on trouve de nombreuses vidéos de ces interventions, elles sont toutes autant passionnantes les unes que les autres. J’ai découvert aussi le travail des Joyeux audacieux. Je m’inscris à leur newsletter et les suit. Ils portent très bien leur nom et sont inspirants. Et puis et surtout, je tombe sur l’ikigaï. Vous allez me dire mais qu’est-ce-que c’est ce truc?
Déjà ce sera en photo de l’article, histoire de visualiser le truc. Trouver son ikigai, c’est trouvé ce pour quoi vous êtes doué, ce que vous aimez, ce dont le monde a besoin et ce pour quoi vous êtes payé. L’ikigai parfait réuni ces 4 catégories. Il nous interroge sur nos talents, sur nos faiblesses, sur ce que l’on veut faire réellement, ce que l’on aime ou pas et surtout mêler ça avec ce dont le monde a besoin (en clair si c’est une demande, est-ce-qu-il y a de l’offre)et ce pour quoi vous êtes payés… (bah oui heureux mais avec un peu de sous c’est mieux pour payer les factures et continuer de vivre dans notre maison…)
Ce concept est pour moi révolutionnaire mais en même temps tellement logique. Ca me permet d’avoir toutes les idées du monde mais de les trier et de voir si elles sont appropriées. Et puis il vient m’interroger sur ce que j’aime. Il s’avère que ce n’est pas simple pour moi car je suis capable de dire ce que je n’aime pas mais pas ce que j’aime, je balbute, je cherche mes mots et m’interroge sur la valeur de ceux-ci. Puis je m’interroge ce pour quoi je suis douée… et bah voilà je suis perdue, il s’agirait de trouver des talents, des capacités… c’est le néant! je ne trouve pas, enfin je trouve 2,3 trucs mais j’ai du mal à… avec le recul et même vous qui devez lire, je suis sur que vous vous dites: « rho mais non, c’est sur elle a plus que 2 ou 3 qualités, talents, attend tout le monde a ça… » et là c’est un peu le drame car je ne trouve pas, que le peu que je trouve j’en doute, je comprends bien vite que cet exercice qui me paraissait simple prend des proportions de fou et remet bien en lumière l’énorme manque de confiance en moi que j’ai…. par contre si vous voulez connaitre mes défauts, j’ai une liste assez complète…
Quelques semaines se passent et j’ai persévéré et creusé. J’ai découvert que j’étais assez doué pour suivre les procédures, jardinage, bricolage, cuisine…. bon j’avoue que j’ai pas sauté de joie quand j’ai exploré ce talent. Après il est important et ça j’ai compris ça là, qu’aucun mot n’est juste, c’est le contexte dans lequel il est qui est juste. Et puis je met le doigt sur l’intelligence émotionnelle, je suis très empathique. Quand je lis divers articles sur celle-ci, sur l’hypersensibilté (car oui vous savez la meuf hyper…… hyper….. voilà tout s’explique…) donc je disais quand j’ai lu des articles ou documentaires, ça me fait un effet miroir: « mais c’est moi qu’elle décrit »… « bah voilà, l’intelligence émotionnelle. ok super, mais qu’est-ce-que je fais de ce truc là? »
Alors me voilà avec l’intelligence émotionnelle, je ne sais pas si je dois la mettre dans mes qualités celle-là…je la vois plus comme une fatalité, un fardeau à porter. En même temps : « arrête de pleurer pour un rien », « Rho Alexandra, si tu commences à t’occuper de lui, ce sera après tout le monde », « ne prends pas les choses trop à coeur », « protège toi, tu vas te faire manger » « tu es trop gentille », « tu as très bon coeur, fais attention » « tu dois arrêter d’écouter tout le monde comme ça » « tu pleurs ou tu ris » « cache tes émotions » « Pousser à l’autonomie votre équipe, mais quelle bêtise! » « Imposez vos choix, plutôt que de partager » « Alexandra vous prenez trop en considération ce qu’on vous dit »….voilà tout ce que j’ai pu entendre. Faut avouer que c’est pas super super, ça ne met pas du tout envie d’avoir cette capacité.
On est au mois de mars, le chemin tend à s’éclairer sur mes talents, ce pour quoi je suis douée, ça se travaille quoi…. et là paf la crise arrive de plein fouet et c’est un premier confinement qui est déclenché!
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